2/3 en moins, 1000% de vie en plus !

Je ne suis pas née végétalienne, je le suis devenue. Mais pourquoi ?

Pour pleins de raisons différentes... Mais concrètement, pour des raisons médicales. Pour que vous puissiez comprendre, faut que je vous explique.

Il faut savoir que j'ai subit une sleeve gastrectomie en juin 2015. Cette chirurgie de l'obésité consiste à retirer un peu plus des 2/3 de l'estomac. Vous imaginez bien que forcément, une fois opéré on mange beaucoup moins qu'avant, ce qui est peu de le dire ! Pour vous représentez la taille de mon estomac maintenant, elle équivaut à un estomac d'un enfant de 3 ou 4 ans. Mon fils de 3 ans, (ce ventre sur pattes), mange plus que moi (sans prendre un seul foutu gramme !!!), c'est vous dire !

Cette opération a eu de grandes repercussions, bonnes et mauvaises, que ce soit physique, morale ou psychologique.

Vous parlez synthétiquement de mon parcours, c'est assez compliqué, mais je vais essayer.

Suite à la sleeve (qui c'est très bien passé), j'ai du mettre en place ma nouvelle facon de manger (protocole post opératoire à vie qui consiste à mager 100g/repas, 3 repas/jours, pas de collation, pas de gazeux, pas d'alcool, pas de chewing-gum, pas de sucre, protéines animales au taquet et en priorité sur tout mes repas, ne pas boire pendant que je mange et arreter le "liquide" 1heure avant de manger et reprendre 1 heure après la fin du repas, ...).

Ceux qui me dise que la sleeve, comme toute opérations bariatrique (=chirurgie de l'obésité) est une solution de facilitée, ça me fait rire (très) jaune !

Mais revenons à nos boutons ! (je dis bouton si je veux !)

Dès le départ de la mise en application du protocole, j'ai ressentie de terribles gènes pendant et après chaque repas, au point de vomir et de souffrir de nausées incroyables. Ma grossesse à coté, c'était playmobil !

Chaque fois que je mangeai du fromage, un yaourt, de la crème fraiche, de la viande (blanche ou rouge), du poisson (bien que ça avait tendance a mieux passé car c'est mou et plus simple a digéré), du pain, je finissait la tête dans la cuvette à montrer mes amygdales à jacob delafon... Bref, l'horreur.

J'en ai parler au staff médical, notamment l'endocino qui me suit depuis le départ (pré-op), mais ça ne l'a absoluent pas inquiété. Elle m'a simplement filé des proteines en poudre, que je n'ai jamais pu prendre car d'une, c'était dégueulasse, et de deux, ça me rendait autant malade que le reste !

Bref, j'ai (forcément) perdu énormément de poids rapidemment... Jusqu'a il y a encore peu de temps, je perdais minimum 1,5 kg par semaine, ce qui est très epuisant pour le corps, pour les nerfs. Mais cette perte de poids, bien que miraculeuse et source de joies multiples, était du principalement au fait que je ne mangeai pas, par peur de vomir et d'être malade... Cette non alimentation (=blocage anorexique) a durée jusqu'au 20 décembre 2015 à peu près.

Durant toute cette periode, j'étais déjà devenue végétarienne mais je voyais que malgré mes efforts, y'avais encore des trucs qui passait pas.

Il m'a fallut 6 mois pour prendre ma decision de passer sur un régime végétalien, excluant tout les produits laitiers animaux, viandes, poissons... Et depuis, je revie !

6 mois pour faire le deuil d'une alimentation omnivore qui me plaisait tant avant...

6 mois pour accepter tout simplement que mon corps ne supportai plus certains aliments et qu'il fallait que je trouve d'autre moyens de m'alimenter, de subvenir à mes besoins nutritionnel sans pour autant dégueuler tripes et boyaux...

6 mois de galère, de vomissements, de nausées, d'essais alimentaire, d'inquiétude...

6 mois et 1 séjour à l'hopital avant noël....

Je suis sorti de l'hosto rassuré car je n'avais absolument aucunes carences, que biologiquement j'allais bien. Mais je me suis fait très peur. Ma non alimentation pendant 6 mois et ma peur d'être malade m'avait tellement affaibli que je ne tenais plus debout, que j'étais en train de partir doucement mais surement en depression, que je ne dormais plus la nuit... J'ai eu très peur du chemin que je prenais, moi et mon petit corps, et puis j'ai fait très peur à mon mari, à ma soeur, à mon fils...

C'est à ce moment là que tout est partie, que c'était une évidence. Je devais passer au végétalisme pour manger, pour aller mieux, pour retrouver goût a la vie, au partage, a la bouffe, à la cuisine... Et le plus dingue, c'est que ça a marché et qu'en plus, je n'en suis que plus épanouie !

Je remange, je redeviens gourmandes (mais version sleevette !), je reprends goût à la popote et à préparer de bon petits plats, j'ai retrouvé le sourire, ma curiosité... Et j'ai trouvé des gens fabuleux, ouverts et bienveillants. J'ai trouvé un univers tout nouveau (pour moi) ou je me sens bien, en accord avec ma nouvelle vision de voir les choses...

Car oui, cette opération de la dernière chance, c'était aussi un choix a faire pour l'avenir. Est ce que je continuais comme avant ou est-ce que je décidais de prendre ENFIN soin de moi et de mon corps ?

J'ai décidé de prendre soin de moi... et ça marche !!!

Voilà, de facon ultra résumé, mon parcours jusqu'au végétalisme. Je vous parlerai de ce qui me motivent dans ce genre alimentaire (ba ouai, je vous l'ai dit, y'a pleins de raisons... Y'a mon corps ok, mais pas que !).

#Mavie